Bien que rarement présent dans nos jardins, cet ancêtre des poiriers modernes possède de nombreuses qualités. Que vous le plantiez de manière isolée, dans un verger ou en haie défensive, le poirier sauvage offre une floraison printanière charmante. Ses petits fruits sont idéaux pour la production de poiré !
Découvrez les secrets de la culture du Pyrus pyraster.
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Le Pyrus pyraster : un fruitier rare
Originaire d’Eurasie, le poirier sauvage, bien que peu commun dans nos jardins, est à l’origine de nombreuses variétés de poiriers modernes. Contrairement au poirier que l’on connaît habituellement, ses fruits sont de petite taille et ses branches présentent des épines.
Ce poirier est essentiel pour la biodiversité. Ses fleurs, riches en nectar, attirent les pollinisateurs, tandis que ses poires au goût âpre nourrissent de nombreux oiseaux.
Description du poirier sauvage
L’un des atouts majeurs de cet arbre est sa grande résistance. Le poirier sauvage peut supporter des températures allant jusqu’à -20°C et pousse jusqu’à 1200m d’altitude. D’une croissance lente, il atteint une hauteur maximale de 12 mètres. Son bois est brun et fissuré, et il possède un houppier de forme pyramidale. Avec ses feuilles ovales pointues, vert moyen et brillantes, il offre une belle présence dans un jardin. En avril, comme beaucoup d’autres arbres fruitiers, le poirier sauvage se couvre de petites fleurs blanches qui contrastent joliment avec son écorce sombre. Ses fruits, eux, de petite taille, prennent des teintes allant du marron au vert.
Les poires du Pyrus pyraster sont-elles comestibles ?
Bonne nouvelle ! Ses poires se consomment et sont parfaites pour la préparation de gelées ou de poiré. De plus, son bois, considéré comme noble, est très recherché pour la charpente et la menuiserie.
Planter le poirier sauvage
Où et quand planter ?
Le Pyrus pyraster apprécie les emplacements ensoleillés, bien qu’il tolère la mi-ombre. En ce qui concerne le sol, il préfère les substrats profonds et bien drainés. Il peut tolérer un sol sec ou légèrement calcaire, mais n’apprécie pas l’eau stagnante en hiver. Un sol frais et bien drainé est donc idéal pour lui. La plantation se fait de préférence en automne.
Comment planter ?
- Creusez un trou deux fois plus grand que le volume de la motte.
- Ameublissez la terre et incorporez du compost à raison d’un tiers du volume total.
- Si votre sol est lourd, mélangez-le avec du sable.
- Placez la motte dans le trou, en veillant à ce que le collet soit au niveau du sol.
- Rebouchez le trou, tassez la terre et formez une cuvette.
- Arrosez abondamment.
Une taille occasionnelle
La taille du poirier sauvage n’est pas indispensable. Elle est réalisée tous les cinq ans pour stimuler la fructification. Il suffit de retirer les branches mal orientées ou qui se croisent. Éliminez également le bois mort. Taillez les jeunes branches latérales au-dessus du troisième bourgeon, car elles sont trop fines pour supporter le poids des fruits. Veillez à ne pas tailler de manière trop drastique, car le poirier sauvage a une croissance lente.
Maladies du poirier sauvage
Tavelure
Cette maladie fongique est favorisée par un environnement humide. Pour prévenir son apparition, traitez avec de la bouillie bordelaise en automne et au printemps lors du débourrement. Une pulvérisation de purin d’ortie au printemps peut aussi être efficace.
Si vous remarquez des taches brunes sur les feuilles ou les fruits qui se déforment. C’est que la maladie s’est installée. Taillez et brûlez les parties touchées, puis traitez avec de la bouillie nantaise.
Feu bactérien
Cette maladie, causée par une bactérie très contagieuse, apparaît avec la floraison par temps chaud. Pour prévenir cette maladie, optez pour la décoction de prêle, à pulvériser en mars-avril. En cas de contamination, utilisez de la bouillie bordelaise en traitement curatif.