L’automne vient d’arriver. Quel bonheur de ratisser les feuilles jaunes et rousses qui tapissent le sol.
Le jardinier progresse lentement. Il débarrasse la pelouse, attire des tas sous les arbres avec son râteau. Avant que toutes les feuilles ne tombent, un ratissage grossier mais régulier suffit. Le dernier doit être soigné pour que le jardin soit impeccable avant l’hiver.
Le râteau sert à bien des tâches tout au long de l’année. Chaque activité requiert une forme spécifique. On trouve en général 10 à 18 dents par outil, mais cela peut varier. Un manche de 150 à 180 cm est idéal pour éviter de se pencher. Pour niveler, ramasser des végétaux, ou des matériaux, les dents courbées sont préférées. Les dents droites, plus robustes, sont idéales pour préparer le sol avant les semis. Après avoir aligné le cordeau et tracé un sillon, on recouvre les graines avec précaution. Le Ménagier de Paris notait déjà en 1393 l’importance de ces gestes, affirmant « en temps pluvieux fait bon planter. »
Au potager, on s’en sert pour « reborder », c’est-à-dire déplacer la terre vers l’extérieur pour retenir l’eau. Il est utile pour égaliser les allées, enlever l’herbe coupée, et nettoyer les déchets. Sans scarificateur, il gratte la mousse incrustée dans le gazon.
Pour optimiser chaque tâche, il est judicieux de posséder plusieurs râteaux de différentes tailles. On choisit des modèles résistants en acier forgé ou plus légers en acier soudé. Autrefois, ils étaient souvent fabriqués artisanalement avec du bois et des clous solides. Les plus fortunés faisaient appel à des forgerons pour des versions tout en fer.
Contrairement aux râteaux agricoles, ceux pour le jardin sont universels et toujours actuels. Un rappel important cependant : ne laissez jamais votre râteau au sol, tête en haut pour éviter le célèbre « coup du râteau ».
Frédéric DESCHAUME